Selon les résultats de l’enquête réalisée par Bpifrance Le Lab et Rexecode, la trésorerie des PME/TPE s’est dégradée au cours des trois derniers mois. Pour causes, la hausse des coûts des matières premières (73% des dirigeants sont confrontées à des tensions accrues sur les approvisionnements) ainsi que des difficultés de recrutement (préoccupation pour 57%). 

Bien que la situation soit jugée globalement confortable, ces deux paramètres affectent la trésorerie et constituent un frein à la croissance des entreprises si bien que 58% prévoient d’augmenter leurs prix de vente. Autre conséquence, 34% des dirigeants anticipent une dégradation de leur marge cette année contre 18% une amélioration.

Néanmoins, l’intention d’investissement reste dynamique. En effet, 59 % des dirigeants comptent investir cette année contre 55% en 2021. Si les dépenses pour renouvellement et modernisation d’équipements restent la première destination des investissements, cette légère hausse peut trouver son explication dans la volonté de plus en plus grandissante des entreprises de développer une dimension environnementale (évoquées par 34% des dirigeants). 

Concernant les salaires, 50% des dirigeants anticipent d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2022 et 63 % d’entre eux prévoient des hausses de salariales plus importantes que celles octroyées en moyenne avant la crise. La première motivation des dirigeants est la fidélisation de leurs collaborateurs (75 % d’entre eux).

Enfin, l’étude révèle que plus de la moitié des PME/TPE ayant obtenu un prêt garanti par l’Etat l’ont en majorité ou grande partie utilisé (+7% en trois mois). Elles sont 10 % à l’avoir remboursé contre 9 % qui craignent ne pas en être en mesure de le faire.